Utiliser un lubrifiant à contact alimentaire semble simple. Pourtant, certaines erreurs, souvent banales en apparence, peuvent compromettre la sécurité des produits, endommager les équipements ou entraîner des non-conformités réglementaires. Pour éviter ces pièges, voici les fautes les plus fréquentes… et comment les éviter.
1. Utiliser un lubrifiant non certifié
C’est l’erreur la plus grave. Un lubrifiant non certifié H1 ou sans validation NSF n’a rien à faire dans un environnement agroalimentaire. Même en cas de contact accidentel minime, un produit inadapté peut contaminer les aliments. Il faut toujours s’assurer que le lubrifiant est conçu et validé pour un usage alimentaire.
2. Confondre H1, H2 et 3H
Beaucoup d’utilisateurs ne distinguent pas clairement les types de lubrifiants. Le H1 convient en cas de contact accidentel. Le H2, en revanche, n’est pas autorisé en zone de production alimentaire. Quant au 3H, il est destiné à un usage direct comme agent de démoulage. Confondre ces classifications peut entraîner de lourdes conséquences lors d’un audit ou d’un incident sanitaire.
3. Appliquer trop de produit
Une quantité excessive de lubrifiant augmente le risque de migration vers les denrées. Cela complique également le nettoyage des équipements. Il vaut mieux appliquer une fine couche régulièrement plutôt que de surcharger les pièces. La bonne dose garantit l’efficacité sans compromettre la sécurité.
4. Mélanger des lubrifiants incompatibles
Changer de lubrifiant sans nettoyage préalable ni vérification de compatibilité chimique peut provoquer des réactions indésirables : dégradation du produit, formation de dépôts, perte de performance. Avant tout changement, il faut bien nettoyer le système et s’assurer que les deux produits peuvent coexister.
5. Négliger l’environnement d’application
Tous les lubrifiants alimentaires ne se valent pas. Certains résistent mieux à la chaleur, d’autres à l’humidité ou aux agents de nettoyage. Choisir un produit sans tenir compte des conditions réelles d’utilisation (température, fréquence de lavage, pression…) revient à prendre un risque inutile. Adapter le produit à l’environnement évite bien des désagréments.
6. Oublier la traçabilité
En cas de contrôle ou de problème qualité, il est essentiel de pouvoir prouver quel lubrifiant a été utilisé, quand, où, et par qui. Trop souvent, ces informations ne sont pas tracées correctement. Une bonne pratique consiste à intégrer les produits de lubrification dans le plan HACCP et à tenir des fiches d’intervention claires.
Conclusion
Une utilisation efficace des lubrifiants à contact alimentaire repose autant sur la qualité du produit que sur les bonnes pratiques d’application. En évitant ces erreurs courantes, vous renforcez la sécurité alimentaire, prolongez la durée de vie de vos équipements et facilitez le passage des audits.